L’Histoire de Marckolsheim s’inscrit dans celle de l’Alsace. Ce chef-lieu de canton a partagé à travers les siècles, tous les heurts et malheurs de la province du Rhin.
L’orthographe de son nom a été l’objet de nombreuses variantes : "Markelsheim, Markelse, Marckolsheim" pour n’ en citer que quelques-unes.
Le nom de la localité est cité pour la première fois vers 900 dans une charte énumérant les propriétés de l’abbaye de Lorsch. En l’An 1294, le Comte Rodolphe de Habsbourg cède le bourg de Markelsheim à Conrad III de Lichtenberg, évêque de Strasbourg , pour 400 Marks-argent.
En 1299, Albert 1er, duc d’Autriche, roi des Germains accorde à Markolsheim le privilège de « ville ».
Au début du XIVème siècle, Marckolsheim devint place forte avec remparts, tours de garde et fossé contournant, dont certains vestiges existent encore.
Par sa situation la ville est souvent touchée par les conflits. Lors de la guerre de Trente Ans, dans la première moitié du XIIe siècle, elle est bombardée, ses remparts sont en partie détruits, les habitations sont pillées, la nourriture se fait rare et la quasi-totalité des habitants fuit vers Strasbourg encore protégée par ses murs. En 1648, avec le traité de Westphalie, une partie de l’Alsace devient française, en particulier le sud de la région.
Marckolsheim connaît un essor considérable à partir du XIXe siècle. Sa population augmente rapidement et de nombreux bâtiments sont construits ou rénovés, notamment les écoles et le tribunal.
Pendant la guerre de 1870, Marckolsheim ne connaît pas directement les affrontements mais doit contribuer à l’effort de guerre de la Prusse et redevient allemande en 1871.
De nombreux habitants quittent les lieux pour s’installer dans les territoires français. Au cours de l’annexion, les Allemands dotent Marckolsheim d’une ligne téléphonique, de l’électricité, de l’accès au chemin de fer. Cependant, c’est avec soulagement que les Marckolsheimois accueillent la victoire française de 1918.
La Seconde Guerre mondiale : Marckolsheim, une ville en ruines
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne, sous le commandement d’Hitler, envahit la Pologne. Les habitants de Marckolsheim doivent quitter la ville le jour même et sont dirigés vers Ribeauvillé. De là, ils sont évacués en Dordogne, dans la commune du Bugue et ses environs. Certains restent en Alsace dans les zones non évacuées.
Le 15 juin 1940, la ville est gravement endommagée suite à un bombardement intensif. Les soldats allemands viennent à bout du 42e RIF (Régiment d'Infanterie de Forteresse).
L'Alsace-Moselle est annexée le 20 juin et l'armistice est signée deux jours plus tard. A leur retour à Marckolsheim, de nombreux habitants découvrent qu'ils ont perdu leur maison. Ceux-ci sont logés dans un quartier provisoire appelé Siedlung.
Pendant plusieurs années, les Marckolsheimois vivent tant bien que mal sous l'autorité allemande. En 1945, la ville est à nouveau touchée par des bombardements et c'est avec soulagement que les habitants accueillent la libération.
Le musée mémorial de la ligne Maginot est créé en 1971, dans la casemate 35/3.
Les ouvrages sur Marckolsheim
Pour en savoir plus, la Mairie met en vente deux ouvrages sur l'histoire de Marckolsheim :
Marckolsheim, un siècle d'histoire
37€
Fragments d'histoire
40€ édition normale, 50€ édition de luxe